En France, il existe plusieurs structures pouvant accueillir les consultations non programmées, dont font partie les urgences, par exemples les urgences à la Grande-Motte. La diversité des motifs de recours rend évidemment la réponse la plus adaptée délicate.
Centre de consultations non programmées
Les urgences peuvent être réelles ou ressenties, médicales, sociales, psychiatriques…. Et leur gravité est très variable. La réponse apportée par le système sanitaire français est de ce fait complexe : les numéros d’urgences sont très nombreux (112, 15, 17, 18, SOS…) et les intervenants sanitaires également : SOS médecin, maison médicale de garde, médecin de garde, SAMU, pompiers, centres hospitaliers publiques ou privés…
Services d’urgences surchargés
La crise du Coronavirus a encore plus pointé du doigt la grande tension existant au sein des services d’urgences, toujours plus sollicités depuis des années. Au milieu des urgences dites lourdes, nécessitant des ressources importantes au niveau médical (spécialistes, hospitalisation…) et technique (imagerie, dialyse…), se retrouvent des patients dits « légers », devant recourir à une expertise médicale rapide et des moyens de première nécessité (radio, suture…). Les patients viennent alors souvent aux urgences car ils savent qu’ils seront pris en charge sans rendez-vous, et parce qu’ils ont besoin d’une radiologie, d’une biologie ou d’un geste technique simple que certains médecins généralistes ne font plus (ECG, suture, résine…).
Le Centre Médical Censomed répond à ce besoin d’évaluation et de prise en charge de première nécessité. S’y ajoute la proximité des bassins de population parfois éloignés des services d’urgences hospitaliers.
Il s’agit d’une nouvelle offre de soins sur la région de Montpellier, mais qui existe déjà dans d’autres villes de France, rencontrant un certain succès et suscitant l’intérêt des institutions sanitaires et politiques. L’objectif de ces centres est évidemment de soulager les services d’urgences dits « classiques » des pathologies nécessitant une expertise et une prise en charge immédiate, mais non à tout le plateau technique lourd mis en place dans les structures hospitalières. Mais il ne faut pour autant pas sacrifier la sécurité et la qualité de prise en charge de patients, et leur ré-orientation si besoin.
Les Censomed, concept dérivé des « urgent care » américains, sont une nouvelle façon d’appréhender la prise en charge des urgences dans notre pays. Actuellement, il n’y a pas de réponse intermédiaire entre le médecin traitant (ou la maison médicale de garde) et les services d’urgences conventionnels. Les premiers, limité en moyens diagnostiques et thérapeutiques ont parfois des difficultés à assurer des consultations urgentes non programmées au sein de leur planning déjà surchargé. Les centres de consultations non programmées, accueillent les patients venant ou non sur orientation préalable du SAMU. Ils sont évalués et pris en charge par des médecins habitués à la prise en charge exclusive des urgences ainsi que par un infirmier capable d’apporter les premiers soins.
L’Etat apporte de très fortes subventions aux services d’urgences dits traditionnels. Avec la mise en place de centres de consultations non programmées, on peut espérer un gain substantiel sur le budget de ces soins au niveau national.
Des filières dites « courtes » sont fréquemment mises en place dans les services d’urgences, afin de répondre à cette demande croissante de patients. Pour autant, ne vaudrait-il pas mieux consacrer les faibles ressources médicales hospitalières à la prise en charges des véritables urgences (c’est-à-dire nécessitant un plateau technique important) et réaliser par là des économies substantielles ?
La solution SOS médecins ou maison médicale de garde existe, mais ces professionnels de santé n’ont que peu de moyens diagnostiques ou thérapeutique et réadressent régulièrement aux services d’urgences pour complément de pris en charge.
Moyens diagnostiques et thérapeutiques
Au sein du Censomed La Grande-Motte, le patient bénéficie de l’expertise et de la prise en charge rapide par un médecin urgentiste et d’un infirmier formé à l’urgence, avec des moyens diagnostiques et thérapeutiques adaptés à la plupart des urgences de proximité
Sur le plan diagnostique, le centre est équipé d’une radiologie conventionnelle pour les traumatismes ou la recherche d’une infection pulmonaire. Il peut gérer les petites urgences à la Grande-Motte. Un accord est établi avec le service de radiologie de la Clinique Saint Roch, spécialisée dans le domaine orthopédique, afin de sécuriser l’analyse des radiologies pratiquées. La présence d’un infirmier permet la réalisation de prise de sang, d’électrocardiogramme, d’examen d’urines.
Sur le plan thérapeutique, l’offre de sons est également importante, à type de suture, immobilisation, perfusion de médicaments, pansement, aérosols….
Ainsi, les soins de premier recours sont assurés de façon sécurisée, à proximité du bassin de vie de La Grande Motte, le Grau du Roi, Carnon, Palavas ou Aigues Mortes.
Après évaluation et traitement, le patient va être orienté. Soit il peut rentrer à domicile, ce qui est le cas dans la grande majorité des patients, soit il nécessite un transfert vers un spécialiste. Le fait que les médecins urgentistes du Censomed La Grande Motte travaillent sur des structures hospitalières de Montpellier permet une orientation rapide afin d’avoir une consultation spécialisée ou un examen complémentaire.
Ce genre de structure est novatrice. Elle correspond à un besoin de la population et à l’avenir, voire la survie, des services d’urgences tels qu’on les connaît actuellement. Elle permet aussi de désencombrer les urgences à la Grande-Motte. Il reste à vérifier dans le temps que leur installation permet bien une diminution du recours aux services d’urgences, recours parfois abusif, mais incontournables dans l’état actuel de l’offre de soins en France.
Dr POUTOUT PA